traditions camarguaises
Dans la Petite Camargue, Mauguio possède des traditions taurines bien vivantes, visibles notamment lors de la fête patronale et pendant la saison des courses camarguaises. Mais connaissez-vous l'envers du décor ? Plongez au cœur d'une manade et découvrez ses acteurs dans leur milieu naturel : manadier, gardian, chevaux et taureaux de race Camargue.
Dans cette vidéo, découvrez le quotidien de la célèbre Manade Rouquette, observez les taureaux et les chevaux de race Camargue au cœur de leurs espaces naturels... Les gardians vous partagent leurs savoir-faire ! Découvrez comment harnacher un cheval ainsi que les particularités de la monte camarguaise.
Les taureaux et les chevaux de race camargue sont élevés par les manadiers et les gardians. Leur investissement est principalement visible par le public lors des courses camarguaises, mais que connaissez-vous de cette tradition ?
Les courses camarguaises, un patrimoine vivant
Trônant fièrement sur un rond-point au cœur de la ville, la statue du taureau Muscadet, provenant de la manade Rouquette et consacré Biou* d'Or en 1998, illustre l'importance des traditions camarguaises sur le territoire.
Nées au Moyen-Age, les "courses libres" de taureaux se voient remplacées par le terme de "courses camarguaises" en 1966. Le Marquis Folco de Baroncelli-Javon participe largement à leurs codifications en créant la "Nacioun Gardiano". Le XIXe siècle est ainsi le témoin de l'essor des courses camarguaises, reconnues officiellement comme sport en 1975, régi par la Fédération Française des Courses Camarguaises. Si à l'origine les fêtes et les courses camarguaises avaient lieu sur la place, Mauguio se dote d'arènes au début du XXème siècle, ancrant la pratique dans l'architecture, la rendant plus sûre et créant ainsi une vraie notion de spectacle.
Le déroulement d'une course camarguaise :
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La course du Biou : une première sonnerie de trompette annonce l'arrivée du taureau dans l'arène, puis, un deuxième appel invite les raseteurs*, des hommes en blanc, à le provoquer.
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Le raset* : le tourneur* attire l'animal afin de le positionner à la course et les raseteurs tentent de lui retirer ses attributs : d'abord la cocarde*, puis les glands* et enfin les ficelles*.
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La sortie du taureau : au bout de 15 minutes, une troisième sonnette indique le retour de l'animal au toril*, marquant la fin de la première course. Au total, six taureaux se succèdent.
Afin de faire perdurer les traditions, leurs représentants travaillent à l'inscription des courses camarguaises dans la liste des Patrimoines Culturels Immatériels de l'UNESCO.
Courses camarguaises
© Ville de Mauguio Carnon
Courses camarguaises
© Ville de Mauguio Carnon
Lexique :
*Biou : Taureau de Camargue.
*Raseteurs : Professionnel habillé de blanc affrontant le taureau dans l'arène.
*Raset : Feinte en arc de cercle que dessinent les raseteurs pour passer devant le taureau. Plus le raset permet au taureau de poursuivre jusqu'à la barricade, plus il est beau.
*Tourneur : Ancien raseteur, il attire le taureau pour le placer et préparer une course favorable au raseteur.
*Cocarde : Ruban rouge apposé sur le frontal du taureau et attaché avec une ficelle à chaque corne.
*Gland : Pompon de laine blanc placé sur chaque corne à l'aide d'un élastique.
*Ficelle : Il y a plusieurs tours de ficelle par corne. La ficelle est placée à l'arrière du frontal et relie les deux cornes.
*Toril : Local dans lequel les taureaux sont enfermés en attendant la course.